Céréales Le blé et le maïs continuent de reculer
Le rebond de l'euro face au dollar et les échanges en cours dans le cadre du prolongement du corridor au départ des ports ukrainiens amènent un facteur de détente sur les cours.
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"Le rebond de l'euro face au dollar amène mécaniquement un ajustement de prix à la baisse, d'autant que la parité euro/dollar revient sur son plus haut niveau face au dollar depuis 4 mois en se négociant au-dessus de 1,033", détaille Agritel.
Ainsi le 14 novembre 2022 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 324,00 euros (–3,25 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre ainsi que sur celle de mars (–3,00 euros). La tonne de maïs terminait à 317,75 euros (–2,25 euros) sur mars et à 318,75 euros (–2,75 euros) sur juin.
Le mardi 15 novembre sur Euronext, peu avant 11 heures, la tonne de blé poursuivait sa baisse. Elle perdait 3,00 euros sur l'échéance de décembre, à 321,00 euros, et 3,50 euros sur celle de mars, à 320,50 euros. La tonne de maïs perdait, quant à elle, 4,00 euros sur l'échéance de mars, à 313,75 euros, et 4,25 euros sur celle de juin, à 314,50 euros.
Récoltes américaines de maïs en avance
À la Bourse de Chicago, le maïs a légèrement reculé lundi, alors que les récoltes sont réalisées à hauteur de 93 %, "en avance par rapport à la moyenne sur cinq ans (85 %) mais conforme aux attentes", explique Sitagri. Cela amène un élément de pression sur les cours.
Seul le blé a terminé lundi en petite hausse à Chicago. 96% du blé d’hiver américain était planté au 13 novembre. La moyenne sur 5 ans à cette date est de 93 %. Le marché attendait bien 96 %. "32 % sont dans la catégorie bonne à excellente (+2% par rapport à la semaine précédente)", informe Sitagri. Mais c'est bien inférieur à l'an dernier (46% à cette date).
Exportations soutenues
"Les opérateurs européens restent vigilants face à cette hausse de la parité de change, d'autant que l'activité à l'exportation demeure soutenue avec des acheteurs bien présents", expose le cabinet de conseil. L'Arabie Saoudite achète par exemple 1 million de tonnes de blé pour une période d'exécution en avril-juin 2023.
Les importateurs/exportateurs européens sont par ailleurs "attentifs à l’évolution du corridor au départ des ports ukrainiens et des négociations en cours entre les deux parties et les Nations unies, développe Agritel. L’Europe a en effet besoin de maïs d’importation pour faire face à la baisse de production de cette année et reste très présente à l’exportation en blé pour satisfaire la demande internationale."
Selon le cabinet de conseil, "des annonces rassurantes, après les échanges du week-end dernier entre les représentants des Nations unies et des autorités russes, viennent ainsi privilégier un dénouement positif des négociations.
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